La belle étoile s’érode-t-elle? Une sortie par le collège du Porzou

Mai 30, 2024 | Pedagogie

La belle étoile s’érode-t-elle ? Une sortie du collège du Porzou

#Données
Classe : 5ème du collège du Porzou
Sujet : Erosion dunaire
Spécialiste Naturaliste : Nathalie Delliou - Esprit Nature

Temps incertain ce matin sur la plage de la belle étoile. Des nuages qui se baladent menaçants. Les 5eme du collège du Porzou sont attendus par Nathalie Delliou et Julien Raynaud, devant le théâtre de sable qui servira d’exemple à ce phénomène, parfois problématique, qu’est l’érosion des littoraux.

30 minutes de marche, dure mise en jambe pour certain.e.s, facile pour d’autres, mais tout le monde est là, et le temps se maintient. Cool.

Premier moment, le focus, instant de concentration. Allongé.e.s sur le sable ils et elles écoutent l’histoire de la plage sur laquelle ils.elles sont installé.e.s. Ancien marais, on l’on a mis du remblai pour le rendre habitable, certaines maisons ont malgré tout les pieds et les caves dans l’eau lors des grandes marées, lors des tempêtes. Et encore il y a quelques années, certain.e.s ont eu la bonne idée de protéger la plage et sa dune dernière barrière avant les habitations. D’ailleurs connaît-on les différentes dunes ? Oui on y passe à travers sans la différentier, mais la dune se regarde différemment lorsque l’on voit ses 3 formes : la dune grise, la dune blanche et le haut de plage (avec la bien utile laisse de mer).

 

Pour comprendre les 3 dunes, on va faire appel à ses sens, ceux dont on ne se sert pas si souvent, le toucher des pieds. Paf. On enlève les chaussures. Et l’ouïe. Paf. Le silence dans le groupe pendant quelques précieuses secondes et on écoute. Les yeux fermés, accroché.e.s le long d’une corde, on traverse la dune, on s’arrête, on se baisse, on touche, on écoute, on analyse, on essaye de comprendre ce que l’on sent. Nathalie nous explique :

Dune grise ou dune fixée : sable dur et compact des herbes rases, quelques oiseaux, quelques voitures de la route juste derrière.

Plus loin la dune blanche, le sable qui commence à s’affiner, herbe haute, bruit de la mer qui commence et du vent dans les herbes. Dune mobile, elle est aujourd’hui bloquée par la route. Artefact bloquant son mécanisme naturel, il est maintenant nécessaire d’avoir un entretien particulier, au risque de la voir disparaître et avec elle la dernière protection pour les maisons.

Et l’arrivée sur la plage, le sable fin du haut de plage, puis le sable grossier du bas de plage ainsi que les algues de la laisse de mer. Nous n’avons toujours pas nos yeux pour voir ce qui rend le bruit de la mer envahissant. Ambiance.

 

Pour figer tout ça, un schéma serait de bon augure. Alors on se frotte à l’exercice les 5ème ? D’habitude facile d’accès, le dessin de la coupe vue de côté de la dune, ne les laisse pas tranquilles. Mentaliser en 3D ce qu’on vient de sentir, les légères courbes, les plantes, les coquillages…

Il y en a qui ont tout de même un joli coup de crayon.

 

En parlant de plante, leur importance est considérable dans le maintien du sable. Ce sont les points d’ancrages qui viennent stopper les grains de sable lors des forts coups de vent et empêcher celui-ci de partir et laisser la plage à nue, quelque mètre sous son niveau actuel, en proie à la montée des eaux. C’est pour ça que l’on pose des barrières pour protéger les plantes salvatrices. On en retiendra plusieurs : La première le précieux Oyat. Avec ses profondes racines, il vient se maintenir fortement et retenir tout ce petit monde.

Le délicieux radis maritime nous régale de ses 4 pétales jaunes, et son goût piquant.

La dernière, vous apprécierez toucher son doux pompon. La lagure ovale vie dans la dune, et en ce mois de mai dévoile sa fleur.

 

 

Pas facile l’identification, il y a tant de plantes… Mais la naturaliste a plus d’un tour dans son sac. Une clé d’identification nous permet de facilement nous en sortir. Simplement. Élément par élément. Nous l’observons, nous éliminons certaines espèces, nous trouvons la bonne, son nom et nous apprenons ses qualités.

Un nouveau regard sur la dune. Les 5 eme du collège Porzou en auront fait l’expérience sensible. Il restera encore quelques grains de sable dans les chaussettes, et des souvenirs lors de leur prochaine visite à la plage, en traversant ces 3 dunes.

 

La prochaine fois ils et elles seront en contact visio avec l’expédition et Victor pour un comparatif entre l’érosion dunaire et celle des glaciers. 

 

A bientôt les 5eme2.

Julien Raynaud est coordinateur pédagogique de l’association Captain Darwin. Il organise notamment toutes les sorties naturalistes pour les écoles primaires, les collèges et les maisons des jeunes en Bretagne et en Occitanie.

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