L’estran et ses mystères
C’est Nathalie Delliou d’Esprit ’Nature qui va nous faire découvrir la biodiversité de l’estran, sur la plage du Porzou. Pour commencer, nous démarrons en classe, pour nous remettre en tête quelques informations bien pratiques. Par exemple, qui habite l’estran ? Les moules, les escargots de mer dit bigorneaux. Les crabes, oui, mais lesquels ? Les tourteaux ! Les crabes verts, les crevettes, et aussi les homards ! Et tout ça, ça forme une première famille ! Celle des crustacés ! On découvre que les attributs pour faire partie de cette famille sont la carapace, et les pattes articulées. Il y a aussi les étoiles de mer, et les oursins. Eux ils font partie de la famille des échinodermes. Parce que « derme » signifie la peau, et qu’ils ont des épines sur leur peau. Les coquillages, et les pieuvres font partie de la famille des mollusques qui regroupe les corps mous. Et il y a aussi des poissons dans l’estran ! Il y a des gobies : un bel exemple d’évolution selon Nathalie puisqu’ils ont des nageoires plates, leur permettant de se poser sur le sable des petites mares composant l’estran. D’ailleurs, combien de nageoires ont les poissons et à quoi leur servent-elles ? De la pectorale, a la ventrale, en passant par la caudale, tout est une histoire d’évolutions ! Les branchies, par exemple, servent à respirer aux poissons et aux crustacés. Ces filtres, accrochent l’air présent dans l’eau en mouvement et permet ainsi une respiration bien pratique ! Pas comme les baleines qui sont contraintes de remonter à la surface ! Normale, ce sont des mammifères, et non des poissons !
Heureusement que Nathalie nous parle de tout ça avant d’y aller ! Sinon on aurait vraiment eu du mal à comprendre ce qu’on allait observer ! C’est important de se renseigner sur le milieu avant d’y mettre les pieds.
Nous enfilons nos bottes et nous partons pour la plage. Après dix petites minutes de marche, nous voilà sur la plage et les règles sont données :
- Un rocher, c’est une maison ! Il peut mettre jusqu’à 3 ans à recréer l’ensemble de la vie qu’il abritait, alors quand on prend un rocher on le remet à sa place !
- On essaye de ne pas trop crier, et de ne pas courir dans les rochers !
- D’ailleurs personne ne doit avoir les mains dans les poches, car s’il/elle tombe, il faut pouvoir se rattraper pour ne pas se blesser.
- Ne pas faire de mal aux animaux prélevés, car ils seront remis dans l’estran à la fin de notre sortie !
- Et enfin, un seul individu de la même espèce dans le seau. Nous ne collectionnons pas, et ce n’est pas la taille qui compte !
En route vers la plage du porzou !
Dès nos premiers pas, nous rencontrons un cadavre de méduse entre les rochers. C’est une espèce répandue dans les eaux de Bretagne, et Nathalie nous a bien dit de ne pas y toucher. Même mort, il ne faudrait pas se blesser avec ses filaments.
Si au départ, nous ne nous mélangeons pas aux autres groupes afin que chacun trouve différentes espèces, les enfants crient rapidement leur trouvaille, ce qui a pour effet de nous concentrer tous aux mêmes endroits. Finalement, nous partageons les uns autres les différentes trouvailles afin que tous les seaux comtiennes les mêmes espèces. Comme ça il n’y a pas de jaloux !
Nous avions un papa fin connaisseur de la pêche à pieds!
De gauche à droite: lièvre de mer. Dans les seaux : lièvre de mer, et crabe vert. Puis, gobie, crabe vert et crevette bouquet.
Et puis, éponge commune. Et encore un petit crabe vert!
Alors nous nous penchons au-dessus des seaux, et commençons à cité les espèces prélevées :
- Il y a le lièvre de mer dans le seau jaune. Nous n’aurions jamais cru en trouver autant ! Ils sont très jeunes, car un adulte peut faire jusqu’à 20 cm de long et les nôtres ne font que 3 à 6 cm.
- Il y a les crabes ! Nous avons trouvé un tourteau juvénile ! mais aussi un crabe vert, un crabe porcellane, qui est très plat et fin, aux formes hérissées. Ainsi qu’un crabe de pierre, qui semble s’imbriquer en lui-même pour former un caillou lorsqu’il se sent menacer.
- Plusieurs d’entre nous ont capturé des gobies, avec un peu d’aide. Ils ne sont vraiment pas gros ! le jeu a été de distinguer que l’espèce précisément grâce à sa nageoire dorsale.
- Il y a bien sûr les grosses crevettes bouquets ! Celles-là ont donné du fil à retordre à la classe pour être capturées.
- Une ou deux anémones, tomate de mer et fraises se sont décrochées de leur rocher également. De quoi nous montrer leur surprenant pied !
- La méduse échouée semble bien plus grosse en filet qu’elle ne l’était sur le sol !
Comme dit au début, chaque prélèvement va rejoindre la mer alors ne les faisons pas attendre trop longtemps.
Une sacrée récolte!
Sur le chemin du retour, nous évoquons notre prochaine date de rencontre ! il s’agit de la visioconférence avec Victor, et les enfants ont hâte de lui raconter leur pêche de la matinée afin de la comparé à ce qu’il a pu observer pendant son voyage ! On se retrouve donc dans 2 semaines, et après ce sera la fête des darwinigs pour tout le monde !
Merci à la classe de l’école primaire du Rouz!