Le fascinant monde des insectes avec Darwin

Mai 10, 2024 | Pedagogie

Ce jeudi 25 janvier, nous tentons de comprendre l’univers fascinant qui se cache au cœur des ruches des abeilles. Avec la classe de CM1 de l’école primaire de Pleuven, et Manon Dercle de Bretagne vivante, nous passons quelques heures à découvrir la grande famille des hyménoptères. Appeler communément : l’abeille sauvage, l’abeille à miel, la guêpe, le bourdon, et le frelon ! Des insectes que l’on identifie souvent mal, et que nous craignons pour leur piqûre ! Heureusement, Manon est là pour nous apprendre à quel point ces animaux sont intéressants et importants pour notre vie quotidienne !

De gauche à droite
Une abeille, une guêpe, un frelon puis un bourdon

Pour commencer, il faut un peu de concentration aux élèves pour imaginer lesdites abeilles dans leurs esprits, avant que Manon ne leur demande de les dessiner sur des feuilles blanches. Un exercice représentatif de leurs connaissances de base sur l’anatomie de l’insecte pollinisateur. Rapidement après, Manon dessine une représentation de l’abeille selon les informations données par chaque enfant. 6 paires de pattes ? Ou trois de chaque côté ? Deux ailes ? Ou deux paires d’ailes ? Et puis combien d’yeux ? Deux ? Manon attend de terminer son dessin pour nous expliquer les termes scientifiques et les particularités physiques que cela représente. L’abeille a 3 yeux. 2 paires d’ailes. 2 mandibules. 6 pattes dont 4 sur l’abdomen. Des rayures et des poils, ainsi que des antennes ! et même un dard.

Cette anatomie est changeante, tout comme leurs tailles, car à la surprise générale Manon nous apprend que les abeilles, dont la vie a une durée de 45 jours, changent de « poste de travail » tout au long de leur vie. Et dans ce but, elles grandissent pour accomplir des tâches différentes. Nous apprenons que les mâles des abeilles sont appelés les « faux bourdons », tandis que le (« vrai ») bourdon est une espèce à part entière des hyménoptères. Une sorte d’abeille ! Les mâles servent à fertiliser la reine et meurent rapidement après cela. Ils ont une vie bien plus courte. Alors que les reines peuvent vivre jusqu’à 6 années ! À raison de 2000 œufs par jour (en moyenne), en 6 ans, une reine aura pondu plus de 2 millions d’œufs au cours de sa vie !

Nous comprenons que les abeilles ont une vie bien remplie, et pour le mémoriser, nous accomplissons une petite scène de théâtre très ludique. Servane nous amène à son ATE afin de prendre l’air et c’est là que Manon demande aux enfants qui souhaite représenter l’abeille reine. Beaucoup de mains se lèvent alors ! Mais il ne peut y en avoir qu’une. Ensuite, 5 ouvrières sont choisies pour nourrir les larves. Il faut aussi 3 abeilles pour hydrater les autres habitantes de la ruche. Après, il a fallu choisir 3 exploratrices qui partent trouver les plantes proches de la ruche. Comme la ruche est très active, 3 ventileuses sont sélectionnées pour aider la ruche à refroidir parce que ça chauffe là-dedans ! Et enfin, 2 gardiennes aident à protéger l’unique reine en bloquant les intrus à l’entrée de la ruche. Avec tous leurs rôles, les enfants interagissent entre eux et comprennent mieux la vie de la ruche.

La vie d’une ruche

À présent, il nous faut nous quitter. Mais nous nous revoyons dans quelques mois, le 7 mai précisément pour observer des fourmis dans ce même parc !

Le temps a passé, et nous revoilà, l’équipe Captain Darwin, en compagnie de Manon Dercle et Servane pour accompagner la classe dehors. De retour dans leur parc préféré, le premier exercice donné par Manon est de faire une fourmi en style « landart » ! Les enfants connaissent bien ce style, et se mettent en action tout de suite, par groupe ou tout seuls. Le land art signifie de crée une œuvre éphémère en prélevant des éléments du décor (sans détruire). De là, chacun pioche des fleurs, des cailloux, et des morceaux de bois pour faire leur fourmi. Des petites, des très grosses, des amicales ou des furieuses, vues d’en haut ou de profil, il y en a pour tous les gouts ! Chaque enfant laisse son art s’exprimer à sa manière et ça donne des résultats incroyables !

Arrivez-vous à voir toutes les fourmis?

En vérité, une fourmi, ça ressemble plutôt à ça :

Elle a des mandibules, des yeux simples et aussi des yeux complexes, ainsi que des antennes. Nous découvrons que les antennes sont en 2 parties, le funicule et le scape. Tout ça constitue la tête de la fourmi.
Ensuite vient son corps, divisé en trois zones distinctes.
Il y a le thorax où se trouve une paire de pattes. Munis de crochets tellement fort que ces insectes arrivent à se tenir sur n’importe quelle surface (à quelques exceptions près). Puis vient la jonction entre le thorax et l’abdomen qui se nomme le pétiole. Et pour écrire tout ça, nous sommes obligés de faire un exercice de dictée ! Même Captain Darwin découvrait certains mots ! Nous découvrons bien plus que des mots même, puisque l’information qui n’échappe à personne c’est celle qui dit qu’une fourmi peut soulever 40 à 500 fois son poids ! Seulement voilà, si l’information semble trop impressionnante pour y croire, pour se demander même si une fourmi peut soulever un être humain, nous prenons soin de rappeler qu’une fourmi ne pèse même pas 1 gramme, elle pèse environ 10 milligrammes (0,010 gramme) ! Faisons le calcul : une ouvrière peut donc porter 600 milligrammes. C’est encore bien loin des 2 grammes d’un sachet de thé ou du 1 gramme du trombone.

Un tout petit corps, mais des mots complexes

Après la théorie vient la pratique ! Ce fut au tour de la classe de devenir une fourmilière indépendante. Enfin, une petite fourmilière, car nous ne sommes que 30, et une véritable fourmilière compte 1 million d’habitants ! C’est la population de l’île de la Réunion, soit 400 000 personnes de plus que la population entière du Luxembourg ! Et nous nous rappelons de ce moment similaire, ou Manon leur a demandé de représenter la vie d’une ruche en janvier dernier. L’exercice est le même si ce n’est qu’il y a beaucoup plus de rôles à jouer chez les fourmis.

Tout le monde a un rôle à jouer!

Manon choisit d’abord la reine, chargée de pondre des œufs, exactement comme la reine abeille. Puis viennent les défenseurs, qui, protégeant l’entrée de la fourmilière, doivent aussi sentir chaque entrée et sortie de la fourmilière pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un intrus ! Il y a aussi des inactives, qui, comme le nom l’indique, n’ont pas de rôle. Elles ne font rien, mais prêtent des pattes fortes aux défenseurs en cas d’intrusions. Ensuite il y a des nourricières qui s’occupent des œufs de la reine. Les éleveuses de pucerons ont le rôle de traire les pucerons élevés pour nourrir les fourmis. Les exploratrices, munies de pompon, ont eu pour rôle de quitter l’antre pour s’évader librement, sans oublier de lâcher un pompon représentant les phéromones évacuées par les fourmis et qui leur servent à toujours retrouver leur chemin. Et les bâtisseuses, chargées de construire l’entrée de la fourmilière, devaient emprunter ces mêmes chemins faits par les exploratrices. Une pièce de théâtre improvisé et plein de vie commença, et dura une petite demi-heure pendant laquelle chaque enfant joua son rôle à merveilles

Que d’activités dans la fourmilière de René Tressard ! 

En parlant de théorie et de pratique, il est temps de partir faire ce que tout le monde attend avec impatience !  L’observation et la manipulation. Manon nous munit donc de boite à loupe transparente et nous indique comment capturer une fourmi. Mais encore faut-il les trouver !

Les groupes de 3 se forment, et chacun collabore pour trouver, observer, piéger une fourmi. Quelques garçons trouvent rapidement deux fourmilières et transmettent l’information aux autres groupes qui viennent à leur tour capturer quelques individus.
Après 10 minutes de combat acharné pour certains, ou leur cible se dissimulaient dans les crevasses, Manon nous demande de la rejoindre afin de divulguer quelles espèces nous avons pu observer.
Étaient-elles noires ?
Étaient-elles rouges ?
Était noir avec un thorax rouge ?
Étaient-elles rouges avec des pattes noires ?
Majoritairement nous sommes tombés sur des fourmis noires des jardins Laïus Niger

Plus de mal que de peurs !

C’était une super après-midi sous un beau soleil printanier. Nous disons au revoir à Manon, que nous voyons pour la dernière fois de ce programme pédagogique. Puis nous rentrons ! La prochaine fois que nous nous verrons, ce sera pour la visio avec Victor ! Qui pourra comparer nos fourmis des jardins, avec les fourmis coupeuses de feuilles qu’il a observées pendant qu’il se trouvait au brésil.

Rédaction : Léa Canovas, service civique en pédagogie à l’environnement

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