En quête de trésors marins !

Avr 23, 2024 | Pedagogie

Ce mardi 9 avril, une belle aventure nous attend ! La première de ce type, avec cette thématique, depuis le début de l’année de Captain Darwin.  Après de nombreuses observations d’oiseaux de toutes sortes, nous nous mettons en quête de trésors marins avec la classe de l’école primaire du centre-ville de Concarneau.

Une fois de plus, c’est Nathalie Delliou d’Esprit ’Nature qui va nous faire découvrir la biodiversité de Concarneau. Nous commençons en classe, pour nous remettre en tête une multitude d’informations. Par exemple, comment se nomment les nageoires des poissons ?  À quoi leur servent-elles ? De la pectorale, a la ventrale, en passant par la caudale, tout est une histoire d’évolutions ! Les branchies, par exemple, servent à respirer aux poissons et aux crustacés. Ces filtres, accrochent l’air présent dans l’eau en mouvement et permet ainsi une respiration bien pratique ! Pas comme les baleines qui sont contraintes de remonter à la surface ! Normale, ce sont des mammifères, et non des poissons ! Dans la grande famille des poissons, il y a aussi les requins, qui possèdent des écailles tellement fusionnées que ça forme une peau lisse. De plus, les poissons disposent d’un incroyable organe que nul autre ne possède : il s’agit de la ligne latérale ! Cette ligne, c’est un organe à part entière, qui fonctionne comme un « sonar » qui capte les déplacements des autres poissons, leur permettant ainsi de se mouvoir en groupe sans aucune collision ! On en aurait bien besoin dans nos voitures ! Et pour en revenir aux nageoires, les gobies, sont un bel exemple d’adaptation et d’évolution. Si les saumons ont des nageoires pointues pour la vitesse, les gobies eux ont aplati leurs nageoires pour « se poser dessus » lorsqu’ils s’immobilisent sur le sable. Les poissons sont des animaux incroyables ! Capable d’imitation et de mimétismes, pour se fondre dans leur paysage.

Némo, une référence qui n’à pas d’âge!

Voilà, nous sommes rodés, et prêts à comprendre ce que nous allons observer à la plage des sables blancs de Concarneau !

Nous enfilons nos bottes et nous partons pour la plage. En chemin nous croisons les doigts, car l’horizon est bien noir et nous craignons que la pluie ne s’abatte sur nous. Après un quart d’heure de marche, Nathalie nous donne les règles à suivre :
• Un rocher, c’est une maison ! Il peut mettre jusqu’à 3 ans à recréer l’ensemble de la vie qu’il abritait, alors quand on prend un rocher on le remet à sa place !
• On essaye de ne pas trop crier, et de ne pas courir dans les rochers !
• D’ailleurs personne ne doit avoir les mains dans les poches, car s’il/elle tombe, il faut pouvoir se rattraper pour ne pas se blesser.
• Ne pas faire de mal aux animaux prélevés, car ils seront remis dans l’estran à la fin de notre sortie !

De plus, quelques invités sont présents : des bénévoles de l’association Esprit ‘Nature. Ils sont trois, et ils vont nous aider à nous diviser.

Chacun d’entre nous prend un groupe de 5 élèves, et parts en quête des trésors du retirement du large. C’est une grande marée, donc il y a beaucoup à explorer.

Gare à la pluie

Dès nos premiers pas, nous rencontrons un cadavre de méduse. C’est une espèce répandue dans les eaux bretonnes, et lorsqu’elle est en vie elle est de couleur bleu marine ! Comme l’eau c’est retiré il y a une heure déjà, nous avançons, loin des autres groupes, pour observer ce qui se cache sous les rochers.

Pas de chance finalement, une averse nous tombe dessus, et après plusieurs minutes ou la crainte de devoir abandonner la sortie qui vient à peine de commencer se fait sentir, la pluie laisse place à un beau soleil ! Voilà une source de motivation de taille pour nous encourager à continuer notre expédition ! Et vous, croyez-vous que Darwin n’ait eu que du beau temps pendant son voyage ?

Un peu plus loin, nous trouvons de l’éponge commune, reconnaissable à sa couleur orange. Des berniques aussi, qui ont formé leur coquille de sorte à être parfaitement hermétiques sur leur rocher. Quelles reconnaissent entres milles, littéralement ! Car elles reviennent toujours à leur place, grâce à une enzyme qui leur sert à se repérer. Des bigorneaux, des moules, des huitres, un monde de coquillages, de mollusques, et de bivalves s’offrent à nous. Des hermelles attirent notre attention avec leurs bioconstructions en sable qui recouvre la plupart des rochers.  Et plus nous avançons plus nous atteignons la marée. C’est l’endroit propice pour trouver des crabes ! Et il y en a plein qui sommeillent ! Nous suivons les indications de Nathalie pour les trouver, les rochers doivent revenir à leur place et nous ne prélevons que les plus gros. Le premier c’est un crabe vert, il a de la mousse sur la carapace, il est plutôt verdâtre, mais il a une couleur rouge vif sur le ventre. Près de lui, il y a aussi des porcelaines, des petits crabes très plats et fins, aux formes hérissées.

Dans des zones plus abritées que nous, d’autres groupes trouvent des crevettes grises, dites communes !

De gauche à droite: Méduse bleu, crabe vert, crevette grise

L’heure de remonter sonne, au travers du sifflet de Nathalie ! Nous nous dirigeons vers la plage, et nous croisons de nouveau des méduses échouées. Puis un oursin commun, vide, surement dévoré par un oiseau. Un jeune cormoran nous observe de loin depuis les rochers, c’était surement son repas. Nous croisons aussi une belle étoile de mer échouée. Mais nous nous pressons pour rejoindre les groupes. Comme dit au début, chaque prélèvement va rejoindre la mer alors ne les faisons pas attendre trop longtemps.

Les groupes de Nathalie et d’Esprit’Nature si sont mieux pris que nous, et on trouvés facilement les gobies. Heureusement, nous faisons un point tous ensemble pour voir ce que chacun a trouvé ! Comme ça les connaissances sont partagées en tout point et tout le monde aura vu la même chose !

 

Gobies en folie!

Nous nous pressons de rentrer à l’école après avoir salué et remercier les membres d’Esprit ‘Nature pour le partage de leurs connaissances. Une fois en classe, chacun et chacune se débarrasse de ces bottes, car c’est l’heure de manger, et tout le monde à grande faim après cette matinée riche en émotions !

Une petite pose pour la fin !

Notre prochain rendez-vous se fera sans Nathalie, et ce sera la visio-conférence avec Victor depuis les îles Galápagos ! Nous comparons les observations de notre estran au poulpe que Victor a observé au cap Vert.

Rédaction : Léa Canovas, service civique en pédagogie à l’environnement

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