Eclaboussons la nature!

Avr 4, 2024 | Pedagogie

Comment mieux célébrer le printemps, qu’en faisant une sortie en plein air sous le soleil ? Dans l’après-midi du mardi 26 mars, le Capitaine Darwin rejoint la classe de CE1-CE2-CM1 de l’école Diwan de Tregunc pour une sortie naturaliste sur les dunes de Trevignon. C’est Nathalie Delliou, présidente de l’association Esprit’Nature, qui nous accompagne dans la zone Natura 2000 qu’elle connaît comme sa poche !

Les dunes de Trévignon sous un beau soleil de printemps ! 

Avant de partir vers le premier point d’observation qui nous attend, Nathalie nous fait un petit tour des règles à suivre ! Pour commencer, nous devons trouver un nom d’oiseau qui commence par la première lettre de notre prénom. Un jeu qui nous met tout de suite dans le bain. Pierre le pique-et-pêche, Sacha la sarcelle, Léa la linotte mélodieuse…. Et enfin, nous distribuons les jumelles, meilleures amies des ornithologues en herbes que nous sommes ! Dès que les consignes sont acquises -toujours garder les jumelles accrochées à son cou, ne pas crier et ne pas courir pour ne pas effrayer les oiseaux- nous partons vers le point d’observation construit par une équipe de nombreux passionnés, dont Nathalie fait partie. L’objectif de la sortie : observer le plus d’oiseaux possible, dans le ciel, les pattes dans l’eau, ou sur le sable chaud de la plage.

ça guette, Huguette !

Depuis l’ancien bunker de la Seconde Guerre mondiale, nous observons déjà de nombreuses espèces d’oiseaux. Les tailles et les couleurs varient beaucoup ! Nathalie et Sacha installent les longues-vues pour que nous puissions identifier celles qui se cachent au plus loin, dans les broussailles du marais. Des foulques en période de nidifications, ponctue le paysage de leur couleur noire. Le Foulque se nomme aussi la Dame noire ! Côté plage, Léa observe ce qu’elle décrit comme une mésange, mais Nathalie n’a besoin que d’un coup d’œil pour repérer que l’oiseau olive qui chantonne sur les rambardes est un Tarier pâtre. Puis, de nouveau du côté du marais, un cygne pointe le bout de son bec. Second exercice d’observation : déterminer si c’est un mâle ou une femelle ! Nathalie nous demande de repérer si cet individu possède une bosse sur son bec, car cela va déterminer son sexe. La bosse n’existe que chez les mâles… C’est donc une femelle qui traverse devant nous la rivière ! Nous avons fini de repérer toutes les espèces à notre portée, bien que l’une d’elles continue de chanter sans cesse. Alors nous décidons de descendre pour continuer notre découverte du site Natura 2000.

De gauche à droite : le tarier pâtre qui chantonne, la femelle cygne qui se promène, et le dame noire (folque) qui niche

Qui peut donc être cet oiseau qui ne cesse de chanter au-dessus de notre tête ? C’est l’alouette ! Comme son nom y fait référence, elle nous fait perdre la tête à force de la chercher dans toutes les directions ! Heureusement, une fois qu’on sait qu’il faut lever les yeux au ciel, elle n’est plus si difficile que ça à observer. Et celle que nous voyons et en pleine parade nuptiale ! Elle s’élève haut dans le ciel, chante joyeusement en battant des ailes et finit par plonger au sol. Nous nous retrouvons ensuite sur la plage avec les enfants et Nathalie, afin de parler plus généralement des différences entre les oiseaux. Parfois il suffit d’une petite tache de couleur pour changer d’espèce, voire même de famille ! Comme les gravelots et les bécasseaux. Le collier noir, ou le ventre blanc, peut-être révélateur d’une espèce. Celles-ci habitent nos plages en ce moment même, et sont la raison de certaines limitations d’accès aussi. Car leurs œuf, minuscule et surtout semblable a des galets peuvent se faire détruire en masse par les chiens, les chevaux, ou les promeneurs peu avertis. Pour éviter ce drame, et cette diminution de la population des gravelots, les plages sont fermées pendant la période de nidification, ou limitées pendant quelques semaines.

Le soleil, et des œufs de gravelots !

Notre sortie ne s’achève pas là ! Nathalie nous entraîne vers le bord du marais. Là, nous sortons épuisés et bocaux, et c’est parti pour la capture des petits êtres vivants ! L’objectif est de se rendre compte que, si toute cette diversité d’oiseaux se retrouve ici, ce n’est pas par hasard ! Une zone Natura 2000 est une zone protégée où il n’y a pas le droit de déranger les animaux. Et nous découvrons dès les premiers coups d’épuisettes que les eaux sont riches de diversités planctoniques nourrissant les oiseaux. C’est un écosystème entier, riche et fragile, devant être protégé ! Tranquillité, et buffet à volonté pour les oiseaux des dunes de trévignon !

Les pieds dans l’eau à la recherche des habitants des marais !

La sortie se termine, et sur le chemin du retour nous observons que les foulques sont toujours là. Bien positionné sur leurs nids. Nous récapitulons les oiseux que nous avons observés, jusqu’à ce que les élèves regagnent le car afin de rentrer à leur école tout en criant joyeusement « mersi Bras » (merci beaucoup en breton) ainsi que « kenavo » (au revoir). Prochaine étape ? La visioconférence avec le chef de l’expédition, Victor Rault, en route pour les Galápagos, afin de comparer les espèces du jour, à celle de Darwin, pour approfondir leurs connaissances et partager leurs impressions.

Rédaction : Léa Canovas, service civique en pédagogie à l’environnement

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