Dans l’intimité des oiseaux des marais

Avr 4, 2024 | Pedagogie

Dans l’après-midi du mardi 12 mars, l’équipe à terre de Captain Darwin rejoint la classe de CM1-CM2 de l’école Joliot Curie à Lanester. Nous sommes accompagnés d’Audrey, bénévole de la LPO, pour sortir sur le parc de la Goden, plus précisément le long du ruisseau du Plessis, en quête d’oiseaux du marais.

Afin de bien commencer, nous faisons un rappel rapide de l’objectif de la sortie de l’après-midi : découvrir les oiseaux qui nous entourent. Nous découvrons que plusieurs élèves se rappellent bien des notions découvertes pendant les ateliers de Captain Darwin, et qu’ils ont hâte à la sortie.  

C’est donc la mouette rieuse, le goéland argenté, la corneille, et le choucas des tours, qui vont être les plus fidèles représentants des espèces communes de notre quotidien.

Nous ignorons qui nous allons voir pendant cette sortie, alors dès le début du trajet, nous regardons tout autour de nous pour repérer des oiseaux. Quelques pigeons sont présents entre les immeubles de la ville de Lorient, mais ils sont très vite remplacés par un oiseau au cri distinctif. D’ailleurs son nom y fait référence. Des bancs d’oiseaux blancs naviguants, les pattes dans la vase face à nous. Audrey plante sa jumelle longue avant de nous expliquer en quelques photos, la différence entre deux espèces que nous avons l’habitude de fondre. D’abord la mouette, avec sa tête noire, son gabarit plus petit, et son bec rouge très distinctif. Puis vient le goéland, argenté ou blanc, plus imposant, avec une tête blanche, un bec jaune avec une petite tache rouge étonnante. Pour la petite anecdote, ce petit « bouton rouge » sert aux jeunes à demander de la nourriture à leur parent lorsqu’ils ont faim !

Repérage puis distinction !

Notre attention se porte sur ce grand banc d’oiseaux, une multitude de taches blanche, presque indifférenciable de si loin. Heureusement que nous avons nos jumelles ! Un par un, nous jetons un œil dans la jumelle d’Audrey, qui nous permet d’avoir un grossissement plus important qu’avec nos jumelles individuelles ! Grâce à cet outil, nous observons plus distinctement le bec jaune des goélands, et le rouge des mouettes. De cette manière nous arrivons à déterminer qu’il s’agit d’une colonie de mouettes. Parmi elles, il y a bien quelques goélands.  D’autres oiseaux, noirâtres, se mêlent à eux. Les enfants les appellent rapidement des corbeaux, alors Léa et Audrey expliquent les différences entre ces espèces. Pour commencer, les grands corbeaux sont rares, et nichent dans des endroits bien particuliers. Les corneilles elles, sont plus grosses que les choucas. Ces derniers se distinguent de tous grâce à leur plumage aux reflets argenté et leurs yeux bleus. Verdict ? Après quelques réglages pour fixer ces taches noires, ce sont des choucas et quelques corneilles.

Un horizon de tâche! 

Notre aventure ne s’arrête pas là car nous faisons le tour du ruisseau pour profiter d’un tout autre outil d’observation ornithologique, et animalier généraliste : l’affut. Il peut se présenter de différentes manières et ici, il règne sur l’étang à la portée de tout public un peu curieux d’en découvrir plus sur sa biodiversité ! Sur notre route pour l’affut, nous croisons un petit chevalier de la famille des échassiers, un oiseau au bec fin et pointu qui lui permet de se nourrir dans la vase. Il est le seul représentant de son espèce pour le moment ! Une fois dans l’affut, nous observons plus longuement un groupe de goélands blancs et argenté, mélangés.  Audrey nous laisse quelques minutes d’observation libre, entre goéland, mouette, choucas, corneille, et pie bavarde. Puis vient le moment de l’exercice artistique !

Des jumelles à la place des yeux …

Nous devons repérer un oiseau, l’observer, et le mettre en dessin sur une planche fournie par la LPO. Après plusieurs minutes, chacun et chacune choisissent des espèces différentes, mais il nous semble que la mouette et les goélands aient conquis des cœurs. Lorsqu’il est temps de rentrer, nous prenons un chemin différent du premier qui nous fait passer par le parc du Plessis. Un tas d’autres oiseaux regorgent du parc et chantent l’arrivée du printemps. Nous observons même quelques canards cols-verts, et Léa explique que la distinction de couleur entre le mâle et la femelle s’appelle du « dimorphisme sexuel ». Le mâle est vert, tandis que la femelle est marronne afin de couver ces œufs au sol. C’est donc un groupe de 3 mâles que nous observons au loin, à portée de jumelle.

Artiste en piste

De retour en classe, nous nous félicitons les uns les autres, pour la rigueur que nous avons eue afin d’observer cette multitude d’oiseaux diverse et varier. Prochaine étape ? La visioconférence avec le capitaine de l’expédition, Victor Rault, en route pour les Galápagos, afin de comparer les espèces du jour, à celle de Darwin, pour approfondir leurs connaissances et partager leurs impressions.

Rédaction : Léa Canovas, service civique en pédagogie à l’environnement

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