Pincez moi, c’est un Pinson ?

Fév 22, 2024 | Pedagogie

Une vision rapprochée de la nature

Le vendredi 26 janvier, Captain Darwin rejoignons la classe de CE2 de l’école de Keramporiel et Audrey bénévole de la LPO, pour débuter une sortie mémorable sur la voie verte, à la recherche des pinsons des arbres et pinsons du nord.

Pour cette occasion, Audrey rappelle à toutes et à tous l’objectif de notre mission : observer le pinson du nord, ou le pinson des arbres, DEUX ESPECES MYTHIQUES DE PAR LEUR FAMILIARITÉ AVEC LES CÉLEBRES PINSONS DE DARWIN. Ces petits oiseaux sont souvent observés dans nos forêts de hêtres, car ils raffolent des faînes. Une petite coquille que nous croisons quotidiennement, sans penser que c’est un indice de présence d’une espèce nordique ! Pourtant tout est histoire d’indices, lorsqu’on est en quête d’une espèce.

 Lequel allons nous observer?

Les pinsons du Nord ont un ventre jaune orange très atypique, tandis que les pinsons des arbres ont des plumes qui se mêlent facilement aux couleurs de l’hiver, et sont donc plus difficiles à observer ! À vrai dire, Audrey nous avertit qu’il est même impossible que nous croisions les pinsons du nord car aucun individu n’a été repéré depuis le début de l’année ! Mais gardons espoir, nous pourrions être les premiers à les observer en Bretagne en 2024 !

Avant de débuter notre aventure, nous prenons le temps de présenter l’outil essentiel de tout ornithologue en devenir : les jumelles. Savoir comment les utiliser correctement est crucial. La mise au point, le réglage de la distance, et la stabilisation sont des éléments clés pour que chacun et chacune puissent profiter pleinement de cette expérience. Toutes et tous ont déjà utilisé des jumelles à la maison, alors le rappel est vite expédié !

Attentif à tout ce qui nous entoure

Habitués de la voie verte, les élèves nous conduisent sur le chemin à emprunter. Notre première étape nous conduit à l’inattendu. La nature nous a réservé une surprise : un nid de frelons ! Une rencontre qui nous rappelle l’importance de rester attentifs à notre environnement. Le nid a été détruit il y a longtemps, et ce n’est qu’avec les jumelles que nous avons pu attester que ce n’était pas un nid d’oiseau. Vue d’en bas, sa grosseur nous fait douter !

Repérer et identifier

Au cours de notre sortie, nous consacrons une partie de notre temps à l’observation d’oiseaux fugaces, dont certains même pas peur de nous passer sous le nez pour disparaitre aussi vite qu’ils sont apparus. Malgré leur rareté, certains élèves déclarent rapidement avoir observé des pinsons du nord ! Avec seulement 1 chance sur 1000 de les apercevoir, nous nous sommes concentrés sur la multitude d’oiseaux autour de nous. Entre les branches d’arbres, nous distinguons une grive musicienne, bien reconnaissable grâce à ses taches sur le poitrail. Puis quelques buses variables nous font voir leur superbe vol haut dans le ciel, tandis qu’Audrey nous explique comment les différencier des autres grands oiseaux. 

Pas facile à photographier celle-ci!

Un jeu amusant a ponctué notre journée : le jeu de l’arbre.  Une expérience ludique pour localiser les chants d’oiseaux. Audrey nous explique que pour savoir si un oiseau est présent ou non, il n’y a pas que les yeux pour nous aider. On peut également se servir de nos oreilles ! Certains ornithologues sont capables de reconnaitre un oiseau à son chant avant même de l’avoir vu ! C’est donc à nos petits naturalistes en herbe d’entrainer leur audition. Les mots d’ordre sont : immobilisation, écoute puis localisation du chant. Nous sommes donc restés immobiles et attentifs à chaque chant, pour dessiner une croix sur notre feuille à l’emplacement de l’oiseau. Voilà une activité riche qui nous permet de nous rendre compte de l’omniprésence et de la diversité des oiseaux

Un jeu sensoriel!

En descendant près du ruisseau, une expérience sonore captivante nous attend : la rencontre avec le troglodyte mignon. Le jour d’avant, Audrey avait pu observer cet oiseau grisâtre pendant sa découverte de la zone. Alors, sachant que c’est un oiseau territorial, notre guide emmène avec elle une petite enceinte qui invite le grimpereau des arbres à se manifester.  Afin de ne pas le déranger longtemps, l’enregistrement de son rival ne dure qu’une trentaine de secondes et nous attendons bien plus longtemps pour finalement réussir à l’observer. Dans la même zone, un énorme chablis attire notre attention. Selon Audrey, ces énormes racines pourraient abriter le nid du troglodyte pour la période printanière. Comme il semble avoir élu domicile dans les ronces de la zone, il ne serait pas surprenant que cet oiseau malin profite des dégâts causés par la tempête Ciaran pour bénéficier d’un abri des prédateurs, sous l’ombre des arbres, et dont la fosse au sol crée un point d’eau approprié.

Comment les oiseaux discutent entres eux?

De retour en classe, nous dressons un tableau listant les différentes espèces d’oiseaux que nous avons observés. Les grandes bus variables, les belles mésanges, les merles et les corneilles, l’emblématique rouge-gorge, l’étonnant troglodyte mignon, et surtout, le pinson des arbres ! Nous prenons également le temps de discuter des différences entre les becs, puisque ces espèces cohabitent toutes ensemble sans se poser de problème d’exclusivité alimentaire. Leurs becs distincts expliquent simplement qu’aucun ne mange réellement la même chose. C’est pourquoi le pinson possède un bec conique, fort et long lui servant à manger des graines, alors que le grimpereau possède un bec plus courbé fait pour piquer des insectes dans l’écorce des arbres. Un bon exercice qui a permis de réactiver les notions déjà abordées en classe avec les ateliers de Captain Darwin.

 

Rédaction : Léa, Service civique de Captain Darwin

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