Kerandon sur les traces du Poulpe

Fév 4, 2022 | Pedagogie

Mardi 3 janvier 2022, nous sommes partis avec l’école primaire de Kerandon, en immersion au Marinarium de Concarneau à la compréhension de la biologie du poulpe.

Où vit-il ? De quoi se nourrit-il ? Est-ce vrai qu’il change de couleur et qu’il a 9 cerveaux ?

Sébastien, responsable du Marinarium, nous a présenté leur fonctionnement devant nos petits captifs du jour. 2 jeunes poulpes éloignés de leur habitat naturel un temps, l’occasion pour nos jeunes naturalistes d’effectuer une observation biologique. Et tout est bien qui finit bien, la présentation s’est poursuivie sur l’estran, où ils furent relâchés.

C’est une journée grisâtre du 3 janvier qui accueillit les écoliers de Kerandon au Marinarium de Concarneau. Mais ce ne fût clairement pas un problème pour nos jeunes breton.ne.s et rien ne pût entacher leur motivation ce matin-là et pour dire, c’était leur première visite au Marinarium ! Et oui, c’était l’occasion pour eux de tester leurs connaissances et de s’essayer à la reconnaissance des espèces. L’enseignement naturaliste de Philippe, leur professeur, avait porté ses fruits. Grâce à l’aquarium placé dans la salle de cours, les élèves furent notamment capables de reconnaitre les types de planctons et leur utilité dans la chaine alimentaire, la crevette et les mollusques dont notre cher ami poulpe. Cela partait bien !

Les 20 primaires de Kerandon ce jour-là, furent emmenés sur les traces du poulpe breton. Sébastien Cadiou, directeur du Marinarium leur fit une présentation du poulpe dans laquelle on pouvait trouver la constitution morphologique de notre mollusque, sa façon de se nourrir de crustacés ou d’autres mollusques, ou d’autres de ses capacités extraordinaires. Il possède d’ailleurs 9 cerveaux – un principal et un associé à chacun de ses huit tentacules -. Autre particularité morphologique il possède trois cœurs – un principal et un associé à chacune de ses deux branchies. Ce céphalopode est également capable de changer la texture de son épiderme autant que sa couleur, pour se fondre dans son environnement comme le caméléon sur terre.

Au sein de la station marine (Marinarium), une salle leur était réservée avec une séance de projection d’images, d’écoute d’audio sur les mythes liés à cet animal (comme son nom provenant de la littérature de Pieuvre ou encore le fameux Kraken) ainsi qu’une observation sur deux petits spécimens conservés par les équipes du Marinarium pour la présentation – merci à elles !

Voir les poulpes en vrai, c’est rare et unique ! Mais quoi de mieux pour comprendre le pouvoir de préhension des ventouses, voir le mollusque se recroqueviller dans un espace très petit, le voir changer de couleur ou encore le voir projeter de l’encre lorsqu’on l’embête un peu (je précise bien, un peu).

Pour continuer cette immersion sur le poulpe nous sommes descendus dans les entrailles du Marinarium. Devant les aquariums, les élèves furent plongés au sein de cet environnement marin et sous-marin, plein de poissons et de crustacés, les proies du poulpe. On leur expliqua également l’importance du phytoplancton et du zooplancton, la capacité de filtration des moules, et le fonctionnement des poissons dans leur habitat. Être là, écouter, observer, c’était concevoir cet écosystème si particulier pour les terriens que nous sommes.

Pour le final, nous sommes sortis sur l’estran (bord de mer) qui par grande marée, comme ce mardi matin (coef 99) se découvrait largement. Nous voici à portée de l’habitat du poulpe, près des mares d’eaux salées, comme celles dans lesquelles il aime chasser et se protéger de ses prédateurs comme le congre ou les petits requins.

Dans leur habitat, les 2 petits poulpes furent relâchés ! Aller bonne mer à vous merci de nous avoir fait voir vos ventouses !

​Une superbe sortie qui je l’espère laissera une trace sensorielle à nos jeunes observateurs et nos jeunes observatrices du jour. Dans quelques jours ils et elles devront partager leurs observations et leurs connaissances de l’animal lors d’une visioconférence avec Victor qui a lui-même étudié le poulpe. Mais lui c’est dans les eaux du Cap-Vert qui l’a étudié – Victor est parti il y a quelques mois autour du monde sur le bateau d’expédition Captain Darwin afin de comparer l’évolution de la biodiversité depuis le passage de Charles Darwin il y a 200 ans.

Alors à votre avis, est-ce le même poulpe ?

Merci à Sébastien Cadiou et au Marinarium pour le travail de conservation et de présentation de ce jour. Et merci à Philippe Brisset pour sa confiance dans notre programme de sorties naturalistes comparatives.

Julien Raynaud est directeur des opérations et coordinateur pédagogique de l’association Captain Darwin. Il organise notamment toutes les sorties naturalistes pour les écoles primaires, les collèges et les maisons des jeunes en Bretagne et en Occitanie.

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