Cécile nous raconte son arrivée au Cap-Vert
Let’s go ! Ça swingue dans ma vie !
Le test covid est négatif, plus rien ne m’empêche de rejoindre le Cap-Vert et le projet Captain Darwin pour lequel je m’investis à plein temps depuis septembre. Enfin, le mouvement, l’action, je l’attends depuis longtemps !
Assisse à l’aéroport, mon corps est immobile et pourtant tout bouillonne à l’intérieur. J’en ai vécu des départs et baroudé un peu partout, mais celui-là a un goût particulier. Un rêve qui se réalise, de ceux qu’on n’ose pas avouer tellement ils nous semblent improbables. Et pourtant j’y suis, je rejoins ce projet qui me passionne depuis que je le connais ! Qu’est-ce qu’on ressent quand on réalise un rêve ? Comment va être ma vie dans les prochains mois ?
Vérification Covid.
1er avion : rencontre improbable, comme bien des fois en voyage. En peu de temps, je connais toute la vie de ce couple jusqu’au trafic d’œuvres d’art qu’ils avaient mis en place au Danemark.
Vérification Covid.
Deuxième avion : je suis à côté d’un caïd capverdien, grosse chaîne, gros muscles, des réserves de whisky pour le vol à reverser un âne mort… Au moment du départ, il se signe 2 fois en s’agrippant au siège. Je souris intérieurement, il n’a pas l’air bien rassuré, M. Gros Bras ! Mais pendant le voyage, je me rends compte que c’est aussi M. Grand Cœur, il s’occupe de tous les gens autour de lui qui ne sont pas capables d’écrire et de remplir les formulaires de santé obligatoires. Et ils sont nombreux… L’ambiance est festive, tout le monde s’apostrophe et se parle comme s’ils se connaissaient depuis toujours : Cabo Verde’s style !
Vérification Covid. Impossible de l’oublier, même en voyage, menace invisible permanente.
Arrivée dehors en plein milieu de la nuit, ça grouille de monde, ça crie. Je découvre l’île de jour, le lendemain, en rejoignant Tarrafal, dans le transport en commun, un mini van où nous nous entassons en rajoutant des planches dans tous les espaces vides. Le reggaeton à fond et les cris des passagers rythment le voyage, sur la route tortueuse au milieu des monts rocheux imposants. Une fille se retourne pour faire une leçon sur le consentement à mon voisin de devant. Les endroits changent, les discussions se ressemblent. Mais au fond, c’est moi qu’elle fixe de son regard franc et fort. Les mots sont superflus pour se comprendre.
Enfin, j’arrive sur la plage de Tarrafal, une baie au nord de l’île de Santiago aux couleurs paradisiaques : eau turquoise, plage de sable blanc bordée de palmiers surmontée d’orgues basaltiques imposants. Victor et Nico viennent me chercher en annexe, petit pincement au cœur et grand bonheur de les retrouver dans cet endroit hors du temps.
L’aventure commence !
Cécile Malavaud est second sur le navire Captain Darwin et coordinatrice des réseaux français à l’international pour l’association.
Elle a rejoint le projet en bénévole en juin 2021.